Nous l’avons tellement abîmée, massacrée notre planète dans une course effrénée à la mondialisation, globalisation, délocalisation …et des mots qui finissent en ion à perte de vue… aujourd’hui elle nous a supplié de tout arrêter. Stop ! nous sommes punis, allez , nous resterons à la maison afin de refléchir à toutes nos offenses . J’ espère du fond du coeur qu il ressortira de grandes sagesses de cette période de confinement , que nous serons un peu moins gourmands, un peu plus calmes. Afin de célébrer notre Terre, j’ai choisi un poème de Paul Eluard car à la question La poésie peut-elle être un secours dans cette solitude? Sylvain Tesson répond : ” Un secours? Mieux! Un antidote. Elle prémunit du premier assaut du virus: l’envahissement de la pensée “
La terre est bleue comme une orange Jamais une erreur les mots ne mentent pas Ils ne vous donnent plus à chanter Au tour des baisers de s’entendre Les fous et les amours Elle sa bouche d’alliance Tous les secrets tous les sourires Et quels vêtements d’indulgence À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert L’aube se passe autour du cou Un collier de fenêtres Des ailes couvrent les feuilles Tu as toutes les joies solaires Tout le soleil sur la terre Sur les chemins de ta beauté.